Sans la nommer


(Georges Moustaki)


Je voudrais sans la nommer vous parler d’elle
Comme d’une bien aimée, d’une infidèle
Une fille bien vivante qui se réveille
A des lendemains qui chantent sous le soleil

(refrain)
C’est elle que l’on matraque
Que l’on poursuit que l’on traque
C’est elle qui se soulève
Qui souffre et se met en grève
C’est elle qu’on emprisonne
Qu’on trahit qu’on abandonne
Qui nous donne envie de vivre
Qui donne envie de la suivre
Jusqu’au bout – jusqu’au bout

Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage
Jolie fleur du mois de Mai ou fruit sauvage
Une fille bien plantée sur ses deux jambes
Et qui traîne en liberté où bon lui semble

Je voudrais sans la nommer vous parler d’elle
Bien aimée ou mal aimée, elle est fidèle
Et si vous voulez que je vous la présente
On l’appelle Révolution Permanente